Modification d’une situation par l’action d’objets animés, pour l’observation de leurs comportements.
Dans Voir des Choses Bouger, il est possible de voir des vers, aussi bien que des saucisses articulées ou des bijoux automates. Le point de départ est pourtant beaucoup moins figuratif. On pose un contexte, puis on lance l'expérience.
On observe le comportement de ces choses à peine articulées. C'est une expérience de recherche hors du laboratoire, déplacée sur une scène, ouverte aux interprétations.
Le mouvement propre de ces objets est insuffisant pour leur déplacement mais par leur surface hermaphrodite, ils ont une faculté d'interaction et de réaction à leur contexte, la scène, le public. Les choses animées deviennent des improvisateurs en constante interaction avec la situation.
Le comportement de base est donc stupide. Il ne signifie rien en soi. Il est ontologiquement neutre. Seule l’activation, la performance dans un temps et un environnement donné permettra d’en dégager sa poésie.
Il y a 2773 plans formés de 135 choses inertes, 6 choses animées et un sol. Les choses inertes forment une grille sur le sol, au milieu de laquelle les choses animées attendent le signal pour démarrer. Un moteur placé à la jonction de leurs deux bras hexagonaux va les mettre en mouvement. Toutes les choses sont recouvertes de surfaces agrippantes, mâles et femelles, velours et de crochet. Les choses sont hermaphrodites et s’accrochent par contact. Pilotés par un signal radio commun, les moteurs sont parfaitement synchrones. On lance l'expérience et on attend le spectacle d’un balai mécanique bien répété. Mais très vite les mouvements se désynchronisent par la réaction à l'environnement. Les choses s'amalgament et après quelques minutes, seule la rythmique sonore des moteurs fait entendre la synchronie pourtant troublée par les comportements observés.
Voir Des Choses Bouger à été présenté les 14 et 15 juin 2014 à l’occasion du concours Danse Élargie organisé par le théâtre de la ville de Paris et le musée de la danse de Rennes.
Les diverses activations du projets définissent les temps publics de mise en expérience.
14 et 15 juin 2014, à l’occasion du concours Danse Élargie
Il y a 2773 plans formés de 135 choses inertes, 6 choses animées et un sol. Les choses inertes forment une grille sur le sol, au milieu de laquelle les choses animées attendent le signal pour démarrer. Un moteur placé à la jonction de leurs deux bras hexagonaux va les mettre en mouvement. Toutes les choses sont recouvertes de surfaces agrippantes, mâles et femelles, velours et de crochet. Les choses sont hermaphrodites et s’accrochent par contact. Pilotés par un signal radio commun, les moteurs sont parfaitement synchrones. On lance l'expérience et on attend le spectacle d’un balai mécanique bien répété. Mais très vite les mouvements se désynchronisent par la réaction à l'environnement. Les choses s'amalgament et après quelques minutes, seule la rythmique sonore des moteurs fait entendre la synchronie pourtant troublée par les comportements observés.
« Voir Des Choses Bouger »
met en œuvre le « MisB KIT » développé par l’équipe EnsadLab/Reflective Interaction, sous la direction de Samuel Bianchini, par Didier Bouchon, Cécile Bucher, Martin Gautron, Benoît Verjat et Alexandre Saunier avec le soutien du Labex Arts-H2H et de la Fondation Bettencourt Schueller dans le cadre de la Chaire Innovation et Savoir faire.
Avec la participation de Didier Bouchon, Sophie Fougeray, Mario Simon, Giuseppe Chico, Éric Yvelin, Angeline Ostinelli, Bachir Soussi-Chiadmi, Caroline Martins et Cyril Makhoul.